quarta-feira, março 07, 2007

"ler"

Ora aqui está uma 'nota de leitura' de que gostei, tanto que vou passá-la para aqui até aproveitando o ter e-encontrado o site da revista e onde o artigo está disponível, pelo que foi só "copy-paste".
Trata-se da LiRE de Fevereiro e o meu pouco à vontade com a língua francesa não me leva a aventurar-me com uma tradução: porém é completamente 'legível' e, nas dúvidas, façam como eu: dumas tiram-se outras ou passa-se à frente que atrás vem gente, ou seja: respeitando o tema do livro sub judice, até nem é necessário 'ler tudo'...
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Petite lecture, grande causerie
Delphine Peras
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"Il y va fort, Pierre Bayard, en publiant un livre qui s'intitule: Comment parler des livres que l'on n'a pas lus! Provocation, pochade? Pas tout à fait. Professeur de littérature et psychanalyste, ce mécréant malicieux met les pieds dans le plat pour aborder un sujet aussi tabou en France que le sexe et l'argent: tous ces livres que l'on n'a pas lus mais sur lesquels on a spontanément un avis, on se sent en droit de disserter, d'autant plus irrésistiblement qu'ils constituent le B.A.-BA de la culture soi-disant «classique». Rien de répréhensible à cela, soutient Pierre Bayard, au contraire. Et de se lancer dans un étonnant plaidoyer, sous les auspices d'illustres prédécesseurs tels Paul Valéry et Oscar Wilde, eux-mêmes très décomplexés vis-à-vis de la lecture. «Etre cultivé ce n'est pas avoir lu tel ou tel livre, c'est savoir se repérer dans leur ensemble, donc savoir qu'ils forment un ensemble et être en mesure de situer chaque élément par rapport aux autres», estime Pierre Bayard, prompt à confier qu'il n'a jamais lu Ulysse de James Joyce ni les Mémoires de Saint-Simon, qu'il a tout juste parcouru A la recherche du temps perdu de Proust, idem pour Madame Bovary de Flaubert. Ce qui ne l'empêche pas d'en parler, très bien du reste, à grand renfort de citations inattendues, car la non-lecture n'est pas l'absence de lecture, précise-t-il. Intelligent, caustique, avec un sens de l'autodérision qui l'amène à qualifier de L.O. (pour «livre oublié») son propre ouvrage Qui a tué Roger Ackroyd?(*), Pierre Bayard milite pour que chacun devienne soi-même créateur, parler de livres non lus étant une véritable activité de création à ses yeux. Un propos particulièrement réjouissant en ces temps de surproduction éditoriale: vu le nombre croissant de nouveautés qui envahissent les librairies, vu le nombre de plumitifs toujours au poil qu'il faut lire absolument, difficile de tenir la cadence. Comment l'acheteur de livres pourrait-il se transformer chaque fois en lecteur, pour peu qu'il ait cédé inconsidérément à une promo offensive et/ou aux conseils de son entourage? Résultat: un abstentionnisme dont témoignent tous ces livres placés en évidence sur la table basse du salon ou qui figurent en bonne place sur des étagères, au garde-à-vous, la tranche raide et la jaquette trop immaculée pour avoir été honnêtement manipulée. Grâce à Pierre Bayard, il n'y a plus lieu de s'en émouvoir. Tant pis si Les Bienveillantes (**) ne font pas veiller tous ceux qui l'ont acheté, l'essentiel est de s'autoriser à en parler de toute façon. Comme Beaumarchais l'affirmait déjà dans Le barbier de Séville: «Il n'est pas nécessaire de tenir les choses pour en raisonner.» Il va donc de soi que nous n'avons fait que parcourir l'ouvrage de Pierre Bayard, comme il nous y invite de façon si convaincante! Les critiques littéraires vont finir par lui dire merci..."
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É... reconfortante, não é? :-) já agora os asteriscos, meus:


* mas este li-o mesmo, de fio-a-pavio: sempre afirmei e de pés juntos que "O assassinato de Roger Ackroyd" é o melhor romance de Agatha Christie, ao que a memória deles me conta;
** "Les Bienveillantes", de Jonathan Littel, ed. Gallimard; segundo a revista citada está há quatro meses na lista dos livros mais vendidos em França, aparecendo pelo menos neste número e no precedente em 1º lugar.

(imagem fanada aqui.)